Prospective Réflexive.
L’abstraction est une faculté cognitive de l’humain mal considérée, peu appréciée, à moins qu’elle aboutisse à des fonctions logico-mathématiques, qui puissent fournir une puissance technologique.
Elle instaure, lorsqu'elle ne se finalise dans la pratique d'une technicité utilitaire, pratique et ingénieuse, un Virtuel.
Ce concept de Virtualité - le champs des possibles – pouvant se positionner, se rapporter, comme suréminent aux contextes de faits assurés, issus de l'économique ou du politique, s'affronte dans un développement analytique des possibles, aux états de choses établies, dit réel, pour en devenir critique.
Ainsi, si l'abstrait ne peut se convertir en efficacité technique exploitable immédiatement - pour des pôles de pouvoir dominant - il devient alors embarrassant, nuisible, sinon inutile
La pensée prospectiviste.
Comme nous allons donc parler d'abstraction, de virtuel et de prospective, il convient d'en définir les termes. Ces concepts sont à mon sens étroitement liés.
Quid de la prospective ?
C'est une catégorie conceptuelle que l'on remarque souvent, dans les projections des scénarios de développement des grandes entreprises, ou dans les plans stratégiques des états-majors. A ce stade, on pourrait signifier, que la prospective est la mise en œuvre d'une intelligence combinatoire, ouverte sur la concrétisation des possibles.
C'est donc une pratique intellectuelle, qui vise dans son développement: le positif, l'effectif et le factuel.
Et pourtant, elle est issue de la philosophie, d'une réflexion purement philosophique sur le temps.
La prospective n'est pas une sciense divinatoire.
Elle n'implore aucun Oracle mystique ou Scientifique, pour tracer un avenir. Ce n'est ni une Futorologie divinatoire, ni bien sûr, une forme de cartomancie ou de religisioté extatique.
La pensée prospectiviste se livre aux circonstances du présent, elle prend acte de " l'içi et maitenant"; elle se confère et s'assume dans un vis à vis aux réalités immédiates.
Mais, dans ce champs circonstanciel existant, elle recherche les points qui peuvent se développer pour l'avenir. Elle interfère pour produire des scénarios a-venir. Non pas des prophéties - nous l'avons dit - mais à partir de noyaux factuels (ensemble signifié de fait portant à la décision), il s'agit d'en extrapoler la valeur sérielle distributive.
Simplement dit, il s'agit de rechercher dans la complexité actuel, ce qui a une possibilité extensive de ce qui doit devenir.
On part d'un pôle d'évènements, et on dresse un scénario, si ce pôle d'évènements peut croitre, se prolonger et se développer dans le temps.
Il s'agit donc, de prospecter et de désigner, dans le présent, les germes du futur.
Hommage à Gaston Berger.
Cette pensée prospectiviste - qui nous aide à penser l'abstraction et le virtuel - est essentiellement l'oeuvre, du philosophe Gaston Berger.
Marqué par Hussel et le Catholicisme, il a pu quand même, inventer un mode de pensé tourné vers l'avenir, à partir d' éléments concrets du présent. Cela sera certainement, la conscèquence, de ce qu'il fût gérant de sa propre entreprise.
Il deviendra, Directeur Général de l'enseignement supérieur au ministère de l'éducation nationale, " ce qui lui permet de travailler à la modernisation de l’Université française " et d'« augmenter considérablement le nombre des chaires de philosophie dans les facultés. ».
Cependant, un Commisaire au Plan dans les années 1960 - dénoncant sa pensée comme une "indisicpline intellectuelle" - reconnaîtra que Gaston Berger, a donné " à l'Université française, en un moment décisif, une orientation nouvelle dont sans doute elle recueillera avant longtemps le bénéfice ".
La Planification Française des années 195O/6O, la Planification insitatrice, et l' Essor Economique Gaullien, les Trentes Glorieuses, ne sont pas étrangers à sa vision.
Mais retenon ces deux traits:
- " les conséquences de nos actes se produiront dans un monde très différent de celui où nous les avons préparés”;
- " Plutôt que de verser dans la fascination du passé ou dans l’assoupissement intellectuel consistant à penser que demain sera fait d’un prolongement des tendances d’hier, Berger invite à peser les décisions du présent au regard de la puissance dont dispose l’humanité aujourd’hui pour agir sur sa destinée. Introduisant en quelque sorte l’idée d’un principe de précaution, Berger parlait d’une “obligation de prudence.
Il appelait donc à de la responsabilité en demandant aux hommes d’action de se préparer à s’habituer à l’inhabiuel."
Nos hommes politiques et militaires actuels, peuvent-ils encore comprendre cela?
Il n'y a pas de déterminisme oraculaire.
Valeur sérielle distributive d'un concept.
Les termes fûrent énnoncés dans l'analyse de la pensée prospectivite. Avant d'approfondir l'abstait et le virtuel, il me semble convenable d'en définir la signification.
La valeur sérielle et distributive d'un concept, est la possibilité pour ce concept de se répliquer dans une série, définissant ou distribuant ainsi un champs réflexif.
Si je dis: " que beaucoup d'évènements échappent à notre intélligence immédiate", je crée la série d'évènements inintéligibles, mais aussi un ensemble évenementielle devant être pensée.
Prenons plus simple: disons que tout les hommes sont égaux. Le concept d'égalité se distribue en série sur tout les hommes, mais reste a interroger son point d'achèvement, cet ensemble "tout les hommes".
Un concep se concoie avec une valeur distributive sérielle, et une somme organique de terminaisons homogènes.
La valeur distributive d'un concept, représente une force de pénétration explicative et/ou explicitative dans le symbolique.
Abstraction Empirique et Abstraction Réfléchissante.
Il est nécessaire de définir les types d'abstactions que nous pouvons manipuler.
Suite au travaux de la Psychologie Génétique de Piaget (surtout expérimentale) nous pouvons dégager deux pistes:
- l'Abstraction Expérimentale;
- l'Abstraction Réfléchissante.
Ces définitions sont exposés dans ses conclusions - sur le travail en laboratoire de son équipe - nommées: "Recherche sur l'Abstraction Réfléchissante".
L’Abstraction Empirique.
Pour faciliter mon propre discours, je vais citer les termes d'une Thèse de l'Université de Lyon 2, dont malheureusement, je n'arrive pas à connaître l'auteur.
« L'abstraction empirique ou simple porte sur les objets physiques ou sur les aspects matériels de l'action propre. Elle consiste en des mises en relation entre éléments nouvellement rencontrés et des schèmes antérieurement construits. Elle s'effectue pendant des activités infra-logiques et repose sur des états. Elle permet de structurer les aspects figuratifs de la connaissance (aspects configuraux et statiques). Elle se traduit sous la forme de lectures d'expériences. Elle permet l'extraction soit de propriétés telles que la couleur, la forme, la consistance... »
Cet auteur, citant lui même Annie Chalon conceptrice d'ouvrage sur Jean Piaget:
« L'abstraction empirique (...) consiste simplement à tirer d'une classe d'objets leurs caractères communs »
« Les apports de l'abstraction empirique sont indispensables puisque ce sont eux qui fournissent des contenus de connaissance, permettent de contrôler les anticipations… »
Quelques Principes de l’Abstraction Réfléchissante.
« L'abstraction réfléchissante porte sur des formes encore appelées schèmes (toutes activités cognitives du sujet). Elle consiste en une lecture des propriétés des actions sur l'environnement (assembler, classer, sérier...). »
« L'abstraction réfléchissante comporte toujours deux aspects inséparables : d'une part, un « réfléchissement » c'est-à-dire la projection (comme par un réflecteur) sur un palier supérieur de ce qui est tiré du palier inférieur (par exemple de l'action à la représentation) et d'autre part, une « réflexion» en tant qu'acte mental de reconstruction et réorganisation sur le palier supérieur de ce qui est ainsi transféré de l'intérieur ».
« .. la réflexion ou réorganisation sur le nouveau plan revient à une reconstruction. Il est nécessaire de traduire ce qui a été dégagé dans les termes du nouveau plan (c’est ce qui permettra par exemple l’expression d’une formule abstraite). D’autre part, les éléments tirés du plan inférieur sont mis en relation avec ceux qui existent déjà sur le nouveau plan (un concept est comparé à un autre, etc.). »
« La réflexion enrichit considérablement la connaissance extraite. L’abstraction réfléchissante permet l’obtention d’une nouvelle forme de connaissance (ou instrument de pensée). Selon Piaget, on peut assister à deux types d’effets : soit le sujet crée un nouveau schème (instrument de connaissance) par différenciation, soit il aboutit à « l'objectivation » d'un processus de coordination d'activité : ce qui était instrument de pensée devient objet de pensée élargissant ainsi le champ de conscience du sujet. Ainsi, l’abstraction réfléchissante conduit aussi bien à la construction de formes ou structures de raisonnement que de notions. »
« L'abstraction réfléchissante est un processus qui permet la construction de nouvelles formes de connaissance provenant des savoirs ou savoir-faire que le sujet possède déjà. On peut distinguer trois temps dans ce processus : l'abstraction qui consiste à dégager certains modes d'organisation des connaissances du sujet ; puis, le réfléchissement qui revient à projeter ce qui a été abstrait sur un plan de connaissance supérieur ; enfin, la réflexion ou reconstruction sur le nouveau plan. »
« Ainsi, les échanges avec le réel parviennent constamment à transformer celui-ci et réciproquement, ces transformations donnent lieu à des réajustement permanents. Le sujet accède à un réel relié logiquement, coordonné et non plus simplement juxtaposé. »
Nous reviendrons certes sur ces thèmes, pour en expliciter le contenu.
Mais, place avant tout, à la créativité.
Qu'est ce qu'une Idée?
Iventée par Platon, l'Idée ne fût jamais réellement définie, ou sous définie en référence à l'auteur; à savoir ce brin "de lumière", d'idéalité, que nous percevons au fond de notre grotte, émis par une clarté idéale absolue, totalité que nous ne pouvons atteindre.
Notre thématique dans ce blog est que l'idée est avant tout, une accélération de la vitesse de la pensée.
L'idée est une vitesse supérieur de la pensée, une accélération réflèxive qui se finalise en une compréhension inédite ou une projection d'action.
C'est le terme d'une dynamique, d'une cinétique, d'une compréhensibilité abstraite, induisant un acte ou non.
Le réel est-il la réalité ?
Le réel n’est que la formalisation d’objets extérieurs engendrés par les capacités cognitives du sujets.
C’est alors, que « la réalité » ne peut que se définir, que comme un abandon.
L’abandon du sujet à l’imaginaire, au phantasme, aux mystiques engendrant des religions ou des mythologies matérialistes.
Dans cette dimension où prime l' imagination, d'un au-delà de l'acte constructif, la « réalité » est ce qui doit impérativement primer antérieurement à la constitution du sujet, de son interaction interactive avec un donnée extérieur. Ce donné en dehors du sujet, se construit en objets définis, dans le même mouvement où le sujet s'édifie en temps que tel.
Il ne peut y avoir un réel apparenté à une réalité préexistante, soutenue par transcendance immatérielle ou spirituelle.
Il n'y a pas de sous traitance du réel à la réalité , cette dernière demeurant le chaos.
Pourquoi la réalité est-elle un abandon ou une imposture ?
Parce que, elle nie les capacités constructivistes du sujet, et par là même le sujet. Définir une « réalité » est impossible. A moins, que cela ne s'engendre, comme dans " romans",la littérature de Zola.
La « réalité » serait un socle fermement intangible, à partir duquel tout s’explique.
Certes, il y a donné extérieur à la pensée du sujet. Mais, ce donné n'est qu’un chaos informel, qui n'apparaît formalisé à la conscience, que part les opérations de l’intellect.
La « réalité » est le maître mot des imposteurs. Ceux qui veulent faire admettre leur croyance par manipulation, ou exploiter l’imaginaire de gens faibles.
C’est l’abandon d’une rationalité qu'ils utilisent faussement pour paraître absolument indiscutable, mais qui n’a aucune conséquences objectives dans les vecteurs rationalistes.
La soif de certitudes n'est alors, qu' une réalité « fantasmatique » pseudo rassurante, pour laquelle on se bouscule aux portes de n’importe quel prédicateur ou imposteur